Défenses naturelles
SOMMAIRE :
- Quand nos défenses immunitaires s’épuisent…
- Système immunitaire affaibli : quelles conséquences pour la santé ?
- Les solutions pour renforcer son système immunitaire
Vous vous sentez fatigué en permanence, même au réveil, et vous pouvez rapidement devenir irritable en journée, vous êtes à fleur de peau… Dès que l’automne arrive avec son lot de maladies hivernales, vous attrapez tous les virus qui circulent, rhume, grippe, rhino-pharyngite, vous êtes sans cesse rendu chez votre médecin, quasiment toutes les semaines… Après une chute ou une blessure bénigne, vous mettez du temps à cicatriser et quand vous tombez malade, ce qui arrive fréquemment, votre organisme met du temps à retrouver sa vitalité… Ces situations courantes révèlent parfois une faiblesse du système immunitaire, passagère ou persistante.
Lorsqu’elle ne découle pas d’une maladie grave rendant le corps immunodéficient, il est possible de combattre cette défaillance des défenses naturelles par des gestes au quotidien.
Comment fonctionnent les défenses naturelles ?
On entend souvent parler des défenses immunitaires, sans réellement savoir quelle réalité physiologique cette terminologie désigne. Lorsque l’organisme identifie un danger potentiel, il met en action un ensemble de cellules pour combattre et détruire cet agent infectieux. La réponse immunitaire constitue la ligne de défense du corps face aux agressions extérieures (maladies virales ou bactériennes, plaies, infections…).
Au niveau interne, présents notamment dans le sang, la lymphe, la rate et les ganglions, les globules blancs sont les cellules au cœur de ce mécanisme. Les macrophages, les lymphocytes et les cellules dendritiques sont les cellules clés du système immunitaire.
Chacune d’entre elles joue un rôle bien défini :
- - les cellules dendritiques sont les sentinelles du système immunitaire : elles déclenchent le signal d’alarme en ordonnant aux lymphocytes d’intervenir ;
- - les lymphocytes B produisent alors des anticorps, protéines capables d’éliminer les agents pathogènes tandis que les lymphocytes de type T détruisent directement les antigènes ;
- - les macrophages assimilent les bactéries et virus ciblés pour les supprimer.
Toutes ces cellules agissent collectivement pour préserver l’organisme des bactéries et virus menaçants. Organisées et interconnectées, ces cellules sont intelligentes et douées d’une mémoire immunitaire. À chaque nouvelle maladie rencontrée, elles enregistrent la réponse immunitaire adaptée grâce aux anticorps. Ce « savoir » immunitaire vient enrichir la mémoire immunitaire innée, transmise à l’embryon dès le troisième mois de grossesse. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils sont ainsi davantage résistants aux maladies. L’action des vaccins se fonde d’ailleurs sur ce principe de mémoire immunitaire. À l’inverse, lorsqu’on avance en âge, la faculté immunitaire décroit, ce qui explique la fragilité des personnes âgées.
Parallèlement à la manifestation cellulaire, le système immunitaire est aussi représenté par la peau et les muqueuses par exemple, constituant une première barrière physique face à une potentielle infection.
Symptômes et causes de la faiblesse immunitaire
Le système immunitaire peut connaître des baisses de régime au cours d’une vie. Ce déficit immunitaire se traduit notamment par une fatigue persistante, une sensibilité accrue à l’ensemble des virus et des maladies ou encore des difficultés à guérir ou à cicatriser.
Cette faiblesse immunitaire s’avère multifactorielle :
- - La fatigue et le manque de sommeil : de courtes nuits ou un sommeil de piètre qualité contribuent à fatiguer l’organisme qui a du mal à récupérer. Pour fonctionner de manière optimale et pouvoir se défendre efficacement, le corps a besoin de plages de repos suffisamment longues. Quand une fatigue profonde s’installe, due à un surmenage ou un surentraînement sportif, la réponse immunitaire se fait attendre et la personne tombe plus souvent malade. En cause : le système immunitaire moins performant.
- - Le stress chronique : nocif pour l’organisme en général, un stress prolongé et intense nuit particulièrement à l’efficience du système immunitaire. Le taux élevé de cortisol, l’hormone du stress, « endort » les cellules immunitaires. En effet, en réaction au stress, les glandes surrénales produisent du cortisol en grande quantité, hormone au pouvoir anti-inflammatoire puissant. Le système immunitaire des personnes stressées finit par s’habituer à cette forte dose de cortisol, qui perd de son efficacité en cas de besoin. Les cellules immunitaires deviennent insensibles à l’action anti-inflammatoire du cortisol.
- - L’âge : les très jeunes enfants et les personnes âgées sont moins bien armés contre les risques d’infections et les maladies. Mais pour des raisons bien différentes. Ainsi, les tout-petits et les nouveau-nés sont plus fragiles, car ils n’ont pas encore développé leur mémoire immunitaire. A contrario, les seniors et les personnes âgées voient l’efficacité de leur système immunitaire diminuer. En cause : les effets du vieillissement. Quand on avance en âge, les cellules macrophages sont plus lentes à réagir. Conséquence : les antigènes étrangers sont moins bien identifiés et les globules blancs capables de les contrer sont moins nombreux. Les anticorps sont également produits en moins grande quantité.
- - Le déséquilibre alimentaire : une mauvaise alimentation trop pauvre en vitamines et en minéraux génère des carences en micro-nutriments, ce qui nuit au système immunitaire, qui a besoin de ce « carburant » pour bien fonctionner. Les personnes plus âgées mangent généralement de plus petites portions de nourriture. Leur flore intestinale est également moins bien pourvue que celle d’un adulte d’âge moyen. Il en résulte l’apparition de carences défavorables au système immunitaire.
- - Une maladie infectieuse grave : le Sida (Syndrome d’immunodéficience acquise) ou VIH est une maladie infectieuse grave et incurable qui affecte directement le système immunitaire. Le virus du sida colonise les cellules immunitaires lymphocytes T. C’est par leur intermédiaire que le virus se propage dans l’organisme. Conséquence : les cellules touchées ne jouent plus correctement leur rôle de protection et le corps développe une sensibilité accrue aux maladies, aux infections. Le risque de développer un cancer est plus important.
Comment se révèle un état de faiblesse immunitaire ? Quels sont les signes montrant que le système immunitaire vacille ou connaît un passage à vide ? Le déficit immunitaire se traduit par des manifestations cliniques qu’il est judicieux de détecter pour une prise en charge médicale adaptée. Parallèlement, un déficit immunitaire peut avoir des conséquences sur le plan psychologique.
Les signes physiques d’un déficit immunitaire
Lorsque les défenses naturelles de l’organisme sont en berne, le corps se révèle plus vulnérable face aux multiples agressions extérieures. Il est plus exposé aux parasites, microbes, virus, présents dans l’environnement. L’arrivée de la saison hivernale est particulièrement propice à la contamination par de nombreux microbes.
Les agents infectieux occasionnant rhume, gastroentérite, grippe et rhino-pharyngite, se transmettent par voie aérienne, mettant à rude épreuve le système immunitaire. Si celui-ci est affaibli, il met plus de temps à activer ses mécanismes de défense. Conséquence : la personne tombe malade. Un système immunitaire performant est le meilleur garde-fou face aux virus de l’hiver.
Parallèlement à ce risque accru de maladies, la personne ayant un système immunitaire affaibli ou défaillant va ressentir une profonde fatigue. Cet état d’épuisement – appelé aussi asthénie – doit constituer un signal d’alerte. La personne fatiguée aura plus de difficultés à guérir et à récupérer après être tombée malade. Alternant entre maladies et fatigue, l’organisme peine à retrouver de l’énergie, du tonus et de la vitalité.
Des conséquences psychologiques : baisse de moral
Se sentir fatigué en permanence au travail, avec ses enfants, ou même après une bonne nuit de sommeil pèse sur le moral. Sur le moyen terme, cet état de fatigue peut engendrer tristesse et découragement. La personne se sent débordée par ses nombreuses obligations professionnelles et familiales, incapable de faire face. Conséquence : une baisse de moral et une envie de s’isoler. Si cette situation dure, elle peut même causer une dépression plus grave.
Les solutions pour renforcer son système immunitaire
Les aliments stimulants et anti-fatigue
Les carences en vitamines et en minéraux favorisent un affaiblissement immunitaire, car les globules blancs ont besoin de certains nutriments pour fonctionner de manière optimum. La dénutrition entraîne une diminution des capacités prolifératives des lymphocytes T. D’où l’importance de soigner son alimentation pour rester en forme.
Adopter un régime alimentaire varié et équilibré en privilégiant les fruits, légumes, céréales, fibres et les cuissons vapeur est une première étape essentielle vers un mieux-être. Ensuite, si vous vous sentez fatigué ou si vous êtes sujet à de fréquentes maladies, vous pouvez miser sur certains aliments considérés comme « anti-fatigue ». Parmi les aliments reconnus pour leurs vertus fortifiantes, on retrouve la fameuse huile de foie de morue, les poissons gras comme le saumon, les anchois, le hareng ou le maquereau, les œufs ou encore le chocolat noir.
Ces derniers sont riches en vitamine D, précieuse pour renforcer le système immunitaire et lutter contre les infections. En plus de faciliter l’absorption du calcium et consolider la structure osseuse, cette vitamine favorise la production de lymphocytes T. Sa consommation s’avère donc bénéfique au système immunitaire.
L’extrait de pépins de pamplemousse bio est réputé pour ses propriétés antibactériennes. Sa forte teneur en vitamine C et en bio flavonoïdes en fait un « aliment » phare pour lutter contre les maux de l’hiver, dus au changement de saison et à la baisse des températures. Idéal pour réduire la fatigue, l’extrait de pépins de pamplemousse constitue un allié précieux pour le système immunitaire.
Le sommeil : la clé pour récupérer
Le temps de sommeil nécessaire diffère selon les individus. En moyenne, on estime qu’un enfant a besoin de 10 heures par nuit et qu’un adulte doit dormir environ 7 h 30 pour être en forme. Des études scientifiques ont mis en évidence le bénéfice d’un sommeil récupérateur sur le système immunitaire. Selon l’Inserm, une étude épidémiologique a prouvé qu’une mauvaise qualité de sommeil augmente la vulnérabilité aux infections, notamment les parasites et les champignons. Le sommeil aide le système immunitaire à se reconstituer pour être plus performant. Il est essentiel de s’accorder des plages de repos suffisantes et de se coucher tôt pour profiter de nuits plus longues.
Les probiotiques contre les infections saisonnières
L’organisme s’appuie sur la flore intestinale pour maintenir ses défenses anti-infectieuses. Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans l’efficacité du système immunitaire. 70 % des cellules immunitaires sont logées dans l’intestin. Pour renforcer et cultiver cette flore, la prise de probiotiques est souvent recommandée. En effet, les probiotiques sont des micro-organismes naturellement présents dans notre intestin, mais aussi contenus dans l’alimentation. Ingérés en quantité suffisante, ils ont un effet bénéfique sur le système immunitaire.
Des plantes et actifs pour stimuler ses défenses naturelles
La nature détient en grande partie la solution à une baisse de forme passagère. De nombreuses plantes contiennent des actifs et des substances fortifiantes. Il existe plusieurs manières de profiter des bienfaits de ces végétaux, soit via l’aromathérapie et les huiles essentielles, soit par la prise de compléments alimentaires fortement concentrés de ses actifs.
Les actifs naturels bénéfiques pour renforcer l’immunité, disponibles en compléments alimentaires :
- Le sélénium : cet oligo-élément a un effet antioxydant permettant de protéger les cellules du vieillissement prématuré et a une action protectrice sur l’organisme.
- La propolis : cette substance résineuse issue de la ruche aide à lutter contre les bactéries et les virus, elle stimule les défenses de l’organisme face aux antigènes.
- La gelée royale et le pollen : la gelée royale est riche en minéraux et oligo-éléments, essentiels à l’immunité. Le pollen est reconnu pour ses vertus fortifiantes.
- L’échinacée : appelée aussi échinacea, cette plante agit comme un immunostimulant sur l’organisme, elle a également un effet anti-infectieux.
- Le shiitake : l’utilisation de ce champignon originaire d’Asie date de plus de 4 000 ans. Utilisé comme élixir de longue vie par les rois, il est connu pour son pouvoir fortifiant, dû à sa forte teneur en sélénium, cuivre, vitamines et protéines.