La Reine des prés
Votre alliée pour le confort articulaire
Description
Répondant à l’appellation scientifique de Spirea ulmaria, on peut rencontrer la reine des près sous les noms de Ulmaire, Fleur des abeilles, Spirée ulmaire, Barbe de chèvre ou de bouc, Pied de bouc, Belle des prés, Vignette, Ormière ou encore Herbe du pauvre homme. C’est une plante herbacée de la famille des rosacées, vivace, à rhizome rampant. Elle présente de nombreuses petites fleurs proches de celles du sureau et de grandes feuilles, divisées en folioles dentées, vertes sur le dessus et de couleur blanc cendré sur le dessous. Cette plante, dont le port altier lui a valu l’appellation de « Reine », peut atteindre près de1,5 mètre de haut.
Culture
Originaire d’Europe, la reine des près est commune aux zones tempérées. Elle apprécie les prés humides, les sous-bois, les abords de cours d’eau ou de rivières.
Historique
La reine des prés exhale un doux parfum odorant. On l’employait jadis pour aromatiser la bière, l’hydromel et le vin. Mais, son utilisation ne dépassait pas la sphère ornementale. Latins et Grecs l’utilisaient, sous l’Antiquité, pour confectionner des couronnes aux sylphides des marais.
Ce n’est que vers1850 qu’un curé de la Haute-Marne, l’abbé Obriot, dévoila les vertus relaxantes et drainantes de la reine des près, qui, selon ses propres termes « fait disparaître les épanchements articulaires ». A cette époque, la plante était souveraine contre les « douleurs de jointure ». Un médecin de l’Hôtel-Dieu de Lyon, intrigué par les vertus de cette plante, entreprit des recherches et démontra à son tour ses propriétés drainantes.
En 1874, le chimiste allemand Nietzki extrait de la reine des prés une molécule principalement constituée d’acide salicylique. En1893, les médecins Charcot, Bouchard et Brissaud écrivent dans leur Traité de Médecine : « l’accord est unanime aujourd’hui pour reconnaître l’efficacité absolue de la prise de salicylée en cas de fièvre, de douleurs, de rhumatismes ». En1899, un chimiste allemand Félix Hoffman, découvre, à partir de l’acide salycilique de reine des prés, l’acide acétysalicylique, aux formidables vertus tranquillisantes. L’aspirine est née ! Son nom vient du latin spirea et rappelle l’étymologie de la plante.
Partie utilisée
Toutes les parties de cette plante peuvent être employées, mais ce sont généralement les sommités fleuries, récoltées de juin à août, avant la floraison complète des fleurs, qui entrent dans la composition des compléments alimentaires.
Indications
- Manifestations douloureuses, notamment d’ordre articulaire.
- Cellulite, amincissement, élimination rénale.
- Vulnérabilité aux affections hivernales.
Actifs
Les sommités fleuries de la reine des prés renferment des flavonoïdes (spiréine, héliotropine) et autres dérivés salycilés (acide salicylique), reconnus pour leurs effets bénéfiques sur les manifestations articulaires douloureuses.
Ces divers composants confèrent à la plante d’autres vertus encourageant l’élimination rénale. Ils contribuent également à la dilatation des vaisseaux et à l’accélération de la diurèse. Excellent diurétique, cette spirée est fortement préconisée dans le cadre de programmes d’amincissements et dans la lutte contre la cellulite.
La reine des prés contient également un hétéroside de salicylate de méthyle, qui justifie l’excellente réputation de ses propriétés relaxantes. Il participe à rendre la plante active contre les douleurs, les névralgies et l’inflammation du tube digestif. Cette action sera d’autant plus efficace que la reine des prés sera associée à la menthe, au cassis, au frêne et au romarin.
Les compléments alimentaires à base de reine des prés se révèlent particulièrement intéressants durant les mois d’hiver. Sa teneur élevée en sels minéraux (calcium, fer et souffre) et en vitamine C font de cette plante une alliée essentielle contre les divers maux caractéristiques de cette saison.
Contre-indication
La reine des prés peut être consommée en totale innocuité, sauf pour les personnes ne tolérant pas l’aspirine.